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Combien faut il de chômeurs pour que les Keynésiens comprennent ?

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Il existe en France une maladie politique, dont on ne guérit pas, le Keynésianisme, ou la politique de la relance par la consommation. 

 

Le Keynésianisme est un concept économique qui  la prétention de produire de la richesse à partir de la dépense étatique. Une théorie économique qui indique que dans tous les cas de figure, l’état doit intervenir. Tout argument utile fait l’affaire.

 

Avant 1973

Avant 1973 la France faisait 6% de croissance chaque année, de manière pratiquement discontinue pendant une trentaine d’année. On a appelé cela les « trente glorieuses ».

Économiquement, la France a connu le « plein emploi ». La France a su tirer une croissance du pétrole peu cher, avec les progrès du moteur à explosion un effet levier de 1 à 100 en matière de rendement. Comme pour l’agriculture par exemple,ou les terres étaient cultivées majoritairement avec l’énergie du cheval est passé d’un coup à la force du tracteur.

 

La formation des élites administratives , biberonné au Keynésianisme :

En 1973, les pays producteurs de pétrole décident unanimement d’augmenter les prix du pétrole, d’une manière abrupte et inattendue. C’est le point de départ du chômage de masse. La croissance stagne. Cette crise coïncide avec une arrivée de politiciens de carrière, élus dans des circonscriptions sans risque, et formatés aux écoles d’administration plus que des gens pratiques de la société civile.

Il n’existe pas d’Énarques en politique en France qui soit anti-Keynésien, de gauche ou de droite. Pas plus qu’il n’existe de profs à l’Ena qui soient libéraux. Preuve d’une instruction peu diversifié, malheureusement préjudiciable à tous les Français.

 

La différence entre un politicien professionnel sorti des grandes écoles et un politicien volontaire c’est que l’un doit absolument vivre des autres, cumuler, phagocyter les places, et professionnaliser et complexifier la fonction politique pour écarter la société civile.

 

Les conséquences d’avoir laissé à une élite professionnelle seule s’occuper de la politique, c’est que tous les membres de l’élite de gauche ou de droite se ressemblent, ils ont tous épousé le Keynésianisme, clé indispensable pour se faire ré-élire.

Une politique de relance de la demande produit un effet levier électoral, une politique bien vue par les électeurs qui voient leur revenu disponible augmenter à court terme, même si elles sont particulièrement négatives à long terme…

 

Il y a toujours une bonne raison « d’intérêt général », poussé par de « nobles » raisons ou groupes d’intérêt pour dépenser au présent l’argent des générations futures. Mal-investissement ou sur-investissement n’ont pas d’importance sur le présent, le profit électoral immédiat compte plus que les conséquences sur le futur.

 

Pour être réélus, les Keynésiens segmentent les impôts en prenant plus d’argent indirectement, et se gaufrent de charité de façade. D’un coté on augmente la TVA que tous les bénéficiaires de primes pour l’emploi paient, mais de l’autre on fait des annonces de réduction d’impôts qui font la une des quotidiens au nom du social. Manuel Valls en est le dernier exemple récent, mais c’est issu de la même continuité politique. L’ achat de clientèles électorales avec l’argent public.

 

Pour faire avaler la pilule, pour relancer, ils augmentent les impôts avec des touches supplémentaires médiatisées sur les plus riches, méthode éprouvée pour faire oublier les impacts sur le plus grand nombre.

L’esprit n’est pas la lutte contre les inégalités, mais tirer le profit électoral de l’effet d’échelle, ce qui a l’avantage de ne pas leur faire perdre un trop grand nombre des voix en flattant les frustrations des personnes n’ayant pas les moyens de manipuler leurs revenus au delà de leurs revenus contractuels. Il y a bien plus de gens qui ne sentent pas riche, et qui trouvent toujours un voisin plus riche que eux.

 

L’acceptation se fait d’autant plus facilement qu’on vous prend un chouïa par un chouïa à la fois de manière continue depuis 1973 directement et indirectement.

 

L’ENA, Science Po, sont des écoles ou il n’existe pas de variété de formation économique. (Cela n’a pas changé depuis). Tous les profs sont des fonctionnaires, qui forment de futurs fonctionnaires, et les bienfaits de l’état interventionniste exclu la formation économique de la face cachée du Keynésianisme. Ces gens formatés dans un même univers n’ont pas la formation adaptée à l’étude des effets de l’économie cachée.

En fait, dans les grandes écoles comme dans les écoles de la république, les élèves apprennent à l’école que les marchés sont mauvais et que l’état est un dieu indispensable à la vie.


Le Keynésianisme est bible, les politiciens professionnels en sont les apôtres.

Alors depuis 1973 gauche et droite ont appliqué le Keynésianisme, ils ont tous rasé gratis sur le compte des générations futures.


Giscard avec le 1er ministre Chirac commencera une politique Keynésienne, il offrira des milliards pour les personnes âgées, des milliards pour les routes, les TGV, l’augmentation du SMIC, avec un résultat invisible sur la croissance. Barre le ministre qui suivra se focalisera sur la stabilité de la dette, au prix d’augmentations d’impôts jamais vues.

Résultat du Keynésianisme Giscardien : le chômage est passé de 400 000 à 1,4 millions, la dette est passée de 88 à 92 milliards, les prélèvements de l’état sont passés de 33 à 40% du PIB.


Mitterrand pendant 14 ans amplifiera les dépenses publiques. Retraite à 60 ans, embauches massives de fonctionnaires, emplois subventionnés, 5eme semaine de congés, exonérations de cotisations sociales, TVA réduite, le tout jamais provisionné, reposant totalement les dettes. Il en résultera même 3 dévaluations…

(Royal était déjà ministre de l’environnement, Sapin déjà ministre du budget, et Fabius 1er ministre)…La France des politiciens Keynésiens ne se renouvelle pas, elle prend racine semble t-il.

Résultat du Keynésianisme Mitterandien : chômage : 2,5 millions, dette 660 milliards, prélèvements de l’état 43% du PIB..


Chirac pendant 14 ans et deux gouvernements augmentera la dettes en un festival de relances Keynésiennes par la consommation en pures pertes, comme il l’avait fait comme 1er ministre sous Giscard, aidé avec lui par des 1er ministre de gauche comme de droite. Les méthodes de calcul du chômage ont changé plusieurs fois.

Résultat en 3 chiffres du Keynésianisme Chiraquien : chômage : 3,3 millions, dette 1152 milliards, prélèvements de l’état 44% du PIB..


Sarkozy pendant sa période, est évidemment celle où le dérapage de la dette est le plus catastrophiqueIl a utilisé a fond les recettes Keynésiennes éculées contre une nouvelle crise économique. Emplois subventionnés, emprunts massifs. De nouvelles dettes pour payer la dette.

Résultat en 3 chiffres du Keynésianisme Sakozyste : chômage : 4,1 millions, dette 1789 milliards, prélèvements de l’état 45% du PIB..


Hollande en 2 ans. Hollande ancien Énarque a joué les profs de Keynésianisme à Science Po, pour insuffler la bonne parole aux futures élites. Il a donc utilisé la même recette destructrice que l’ensemble de ces prédécesseurs. Augmentations de fonctionnaires, d’impôts. L’invention du concept de l’austérité, avec une augmentation des dépenses publiques cachée sous une « baisse de la hausse tendancielle. ».

Record de chômage, de dette, d’impôts explosé, mais le plus impressionnant c’est seulement en 2 ans.

Résultat en 3 chiffres du Keynésianisme Hollandiste : chômage : 5 millions, (5,3 avec Dom-Tom) dette 1950 milliards, prélèvements de l’état 48% du PIB..(*)

 

Poussé par l’Allemagne, affolée de la tournure de l’économie Française, Merkel a doucement imposé des visites du soir de monsieur Hartz ou Schreuder pour lui faire des cours de rattrapage économique. Il faut dire que la France est pour l’Allemagne un grand client et si la France s’écroule elle sera particulièrement touchée. Hélas les leçons ne servent à rien. Sauf à des effets d’annonce.

La fin de la ligne URSSAF des feuilles de paye du pacte de responsabilité ne compensera jamais les hausses en valeur des lignes retraites, santé ou chômage, ni le nombre de lignes qui augmentera avec celle de la pénibilité ou des mutuelles…

Le pacte de compétitivité non seulement ne favorisera pas les entreprises les plus sujettes à concurrence, mais favorisera les monopoles d’états ou monopoles de proximité comme EDF, La poste ou les groupes de distribution. L’inversion de la courbe n’arrivera pas en France cette année…


Les Keynésiens aiment la lutte contre la « finance ».

D’autan plus que comme elle est immatérielle, elle ne risque pas d’opposer une contradiction quand on l’accuse. La création de cet ennemi immatériel est une aubaine Keynésienne.

La lutte contre la finance favorise formidablement les Keynésiens. Elle permet de créer des normes prudentielles. Au nom de cette lutte, les banques ont plus intérêt à prêter à l’état qu’au particulier ou qu’à l’entreprise. Elle permet l’explosion du Keynésianisme et des politiques de relance. Prêter à l’état exige moins de fond propres en réserves que tous les autres préteurs.

Vous êtes un particulier et la banque vous a refusé le crédit pour votre appartement parce que vous êtes salariés dans une PME ? Mais vous observez que la banque n’a pas refusé le prêt pour le palais pharaonique du conseil général à coté de chez vous ? Remerciez la lutte contre la finance !

Vous êtes une entreprise et aucune n’accorde un prêt pour un fond de roulement ? Mais vous observez que la banque prête à l’état le fond de roulement chaque 15 octobre au passage en déficit budgétaire, pour payer ses fonctionnaires jusque la fin de l’année ? Remerciez la lutte contre la finance !


La finance aime le Keynésianisme.

En fait la finance est l’amie intime du Keynésianisme. Elle assure même sa promotion médiatique.

Par exemple la banque Lazard Frères est à coté de Goldman Sach un des plus grand intervenant de la bourse de Wall Street. Le siège social est aux Bermudes, la banque est spécialisé en redressement de dette d’état. C’est elle qui a gagné beaucoup d’argent avec un certain Mathieu Pigasse connu pour avoir été la charnière de la renégociation de la dette Argentine lors de la faillite du pays. Ce dirigeant de la filiale Française ne rêve que d’une chose. Une faillite Keynésienne de la France et la « renégociation » de la dette.

La promotion médiatique du Keynésianisme, du recours à la relance par la consommation, par l’intermédiaire des journaux que la banque possède comme « le monde » ou « les inrockuktibles », sont une stratégie. L’autre branche de la banque est spécialisée dans les « fusions acquisitions ». Avec le Keynésianisme, les grandes entreprises Françaises ensevelies de normes et d’impôts sont des proies pour les fusions qui l’intéresse.


Le futur ?

Bien sombre en vérité.

N’attendez rien des partis extrêmes, FdG ou EELV ou FN ou Souverainistes. Ils promettent de raser gratis, sans compter. Ils arrivent même a faire croire que simplement en manipulant la monnaie ou la changeant, la France créera de la richesse magiquement sans travailler, sans investissement. Comme démontré le PS, ou l’UMP, Les centristes sont remplis d’Énarques Keynésiens.

 

N’attendez pas plus des grandes figures politiques actuelles, principalement des Énarques qui se rangent sur les starting-block de la future déchéance de Hollande.

 

Combien de temps ? De chômage ? De dettes ? D’impôts ? Faudra t-il aux Keynésiens pour admettre que cette théorie économique ne marche pas ?

 

Hélas les politiciens ont tous les deux mains dedans.

Le Keynésianisme de nos politiciens est responsable des déséquilibres économiques et du chômage de masse, qu’ils cherchent aujourd’hui à combattre, en vain. Combattre le mal par le mal ne fait qu’étendre le mal.

 

Le keynésianisme est une erreur en économie mais une réussite extraordinaire politique, car il permet à une classe politique incompétente d’envelopper son ignorance et son goût pour la dépense dans une belle théorie économique.

 

Citations :

Keynes aimait à dire : « à long terme, nous serons tous morts ». Nous sommes dans le long terme et Keynes est mort.

(Charles Gave)

 

Avec le recul du temps on ne tardera pas à reconnaître qu’avec Keynes la théorie économique s’est fourvoyée pour de nombreuses années dans une voie erronée.

(Maurice Allais) Seul Nobel d’économie Français.

 

Quelques sources :

http://www.lemonde.fr/idees/chronique/2012/01/20/sur-la-dette-publique-la-gauche-moins-mauvaise-gestionnaire-que-la-droite_1632201_3232.html

http://www.wikiberal.org/wiki/John_Maynard_Keynes

 

 

(*) Ne pas confondre les prélèvements de l’état avec le montant des « dépenses de l’état » qui eux sont à 57% du PIB puisqu’elles incluent la dette de fonctionnement. 


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